dimanche 27 avril 2008

De Immo-Congo à Limete Funa

Je vais de mieux en mieux depuis mon dernier billet. Ils sont formidables ces médecins congolais... très compétents dont certains formés "na mikili" comme certains d'entre-vous. Mais le problème est de "trouver le médicament" qu'ils prescrivent. Quant à moi, j'ai eu de la chance : ici tout est question d'argent pour s'acheter le médicament prescrit.

Pour le reste, "Kin eza kaka Kin", et il y a du boulot mpo to tombola mboka, de Kinshasa à Bukavu, en passant par BaTonne" (Bas-Congo), Katanga, la Province Orientale, Equateur ou Bandundu, BDD... pour les "anciens".

Plus sérieusement, j'ai eu l'occasion de rencontrer "le plus vieux journaliste congolais encore en exercice", le Vieux Muissa Camus. Une vraie "machine à idée" ! J'ai d'ailleurs eu l'occasion de m'exprimer sur la "Légitimité des négociateurs des contrats miniers dans le colonne du journal La Conscience (http://www.laconscience.com/article.php?id_article=7281). Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je crois que cela devrait faire l'objet d'un vrai débat. Vos avis m'intéressent...

Sinon, rien de spécial. J'ai été me promener au Quartier Immo Congo (ex Quartier du 20 mai !)... Rien n'est plus comme avant : si vous pouviez le dire à Cyrille Bolenge, Pierrot Ntoya, Coco M'futa ou Tonton Mabuze qui doivent être "quelque part" sur le vieux continent et au pays de l'Oncle Sam ! J'ai également été traîné mes guêtres non loin de là vers Limete Funa où se trouvait le siège du journal Masano, pour ceux qui se souviennent, "le plus grand hebdomadaire sportif congolais" qui a accompagné toute ma jeunesse d'aficionados... Je n'ai pas reconnu l'endroit : que sont nos vingt ans devenus ?

J'espère vous poster un billet prochainement mais il faudrait savoir que la connectivité à l'Internet à Kinshasa, n'a rien à voir avec vos connexions haut-débit dont vous ne savez quoi faire à Mputuville !

Un seul conseil : "boya tchik na retard te" car Congo, mboka ya bakoko, est en mouvement ... Et nos frères travaillent !

jeudi 24 avril 2008

depuis le 15 avril, je suis à nouveau de retour à kinshasa, pour gérer mes dossiers et développer ma clientèle.
nous sommes à la fin de la saison de pluie, il pleut un jour sur deux.
comme d'habitude, quand il pleut, tout tourne au ralenti ici.
3 jours après mon arrivée, je suis tombé malade au point de me faire hospitaliser pendant 2 jours.
on m'a dit que j'avais le paludisme, eh bien docteur, je viens d'arriver sur kin en provenance de Paris, en trois jours, les moustiques ne peuvent pas me piquer au point de me faire hospitaliser pendant deux jour.
eh bien cher monsieur (le docteur), ça remonte à quand votre dernier ce jour au pays;
il y a un mois.
eh bien vous avez mis un mois d'incubation, vous avez amenez le virus à Paris et il s'est endormi, sans doute à cause du froid.
dès votre retour, il s'est réveillé, et voilà le résultat.

bon ben il faut faire avec.

mercredi 2 avril 2008

Les activités minières et la fiscalité : cas de la République démocratique du congo

Le 19 mars 2008, à 14 heures, j’ai soutenu une thèse de doctorat à l’Université Paris I Sorbonne sur « les activités minières et la fiscalité : cas de la RDC ».

Le Président du Jury était Monsieur le Professeur Alexandre MAITROT de la MOTTE, professeur à l’université d’Angers ; le premier rapporteur : Monsieur le Professeur Thierry LAMBERT, professeur à l’université de Lyon, et le deuxième rapporteur et mon directeur de recherches : Monsieur le professeur Bernard CASTAGNEDE, professeur à l’université Paris I Sorbonne.

La soutenance a eu lieu dans la salle du Président de l’université, galerie Soufflot salle n°1. Il y avait environ 70 personnes, venues de divers horizons : professeurs, chercheurs, étudiants, et membres de la famille. Il y a même des gens qui sont venus de l’étranger, notamment du Cameroun, pour assister à la soutenance, car le sujet était inédit, à savoir très rarement traité.

En principe, lors de la soutenance, le postulant fait un exposé de 20 minutes, ensuite on lui pose des questions pendant 30 minutes, le tout dure environ 1 heure.

Or pour moi, j’avais préparé un retro projecteur, et d’emblée, le Président du Jury m’a indiqué de résumer mes travaux en 5 minutes, et d’expliquer pourquoi le sujet, et la méthodologie utilisée en 5 minutes ; bref, il me donnait 10 minutes pour résumé 480 pages de la thèse !

Au début j’ai été un peu déstabilisé ensuite ça s’est bien passé. La séance des questions-réponses a duré 2 heures 30. En fin de compte, le jury m’a donné le grade de docteur en droit avec la mention très honorable.